26 avril 2024
Baie-Comeau – Face aux mises en demeure des Innus de Pessamit, Hydro-Québec assure gérer les ressources hydriques de façon responsable et soutient être dans son bon droit.
« On est confiants dans notre position et on fera valoir nos droits en temps et lieu », a été la première réaction de la porte-parole d’Hydro-Québec région Manicouagan, Julie Dubé, qui s’est dite étonnée des allégations contenues dans les mises en demeure.La conseillère en relations avec le milieu réfute d’entrée de jeu les déclarations du chef René Simon et du conseiller spécial Jack Picard à l’effet qu’Hydro n’a pas rencontré les autorités de Pessamit à propos du réservoir Manicouagan. Julie Dubé soutient plutôt que le directeur du secteur Ressources et territoire de la communauté a été rencontré en septembre.
La porte-parole estime aussi que dans ce dossier, le conseil des Innus de Pessamit et Hydro-Québec n’ont vraisemblablement pas la même définition du concept de consultation.
« Quand les Innus disent qu’ils n’ont pas été consultés, ils ont probablement à l’esprit ce qui se fait aujourd’hui pour les grands chantiers, comme celui de la Romaine. Dans les années 60, ce n’était pas comme ça », indique-t-elle.
Pour ce qui est d’abord du réservoir Manicouagan. Mme Dubé répète que la société d’État respecte les cotes d’exploitation autorisées pour la hauteur du réservoir. La porte-parole déclare aussi que le rehaussement du niveau du réservoir « aura un impact limité sur le taux de mercure, les gaz à effet de serre et la faune, considérant le grand volume d’eau du réservoir et la faible superficie touchée ».
Quant à la gestion du débit de la rivière Betsiamites, qui fait l’objet de la seconde mise en demeure des Innus, Julie Dubé dit que cette gestion se fait « selon des paramètres convenus avec le conseil des Innus de Pessamit » et que les fluctuations d’abondance des grands saumons « sont notamment reliées à des facteurs climatiques régionaux et à la pêche d’alimentation telle qu’elle est pratiquée par la communauté de Pessamit ».
