La Société d’expansion se lance dans l’immobilier
Le refuge animal Le Chapitou s’installera dans un tout nouvel édifice du parc industriel Jean-Noël-Tessier qui appartiendra à la Société d’expansion de Baie-Comeau. Photo courtoisie Le Chapitou.
Baie-Comeau – La Société d’expansion de Baie-Comeau ajoute une corde à son arc. Dédiée au développement de la municipalité, notamment par la vente de terrains, voilà qu’elle se lance dans l’immobilier en investissant 750 000 $ dans la construction d’un bâtiment qu’elle louera ensuite au refuge animal Le Chapitou.
Au printemps, les travaux seront lancés sur un terrain situé dans le parc industriel Jean-Noël-Tessier, à deux pas du Complexe de gestion intégré des matières résiduelles de Manicouagan. Le lot, sur lequel se trouve un cap de pierres, est difficile à vendre de toute façon. Il est prévu que l’édifice soit livré au refuge animal au cours de l’automne.
« La société ne s’endette pas pour ça. Ce qu’on fait, c’est qu’à la place d’avoir un placement qui ne rapporte pas grand-chose, on investit dans une source de revenus régulière et on a évalué que le rendement avec la location sera supérieur à ce qu’on aurait avec un placement », explique le directeur au développement de la Société d’expansion de Baie-Comeau, Paul Joncas.
Les plans du futur bâtiment sont en préparation. Ils doivent répondre aux besoins du Chapitou et même laisser place à son développement.
M. Joncas insiste sur le fait que l’organisme de développement n’a pas l’intention de se substituer à l’entreprise privée en matière d’immobilier. Par contre, dans le présent dossier, c’est une autre paire de manches. Comme le Chapitou, un organisme à but non lucratif, n’a pas les liquidités financières pour se lancer dans la construction d’un bâtiment, la Ville de Baie-Comeau a interpellé sa société d’expansion pour trouver une réponse à ce besoin en développant un nouveau secteur d’investissement.
Hors normes
Sises actuellement dans un édifice tout au bout du boulevard Industriel, les installations du refuge animal sont désuètes. Elles ne répondent plus aux normes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, qui assure l’application et le respect de la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal ainsi que de la Loi sur la protection sanitaire des animaux.
L’absence de salle d’isolement et la mixité des animaux en garde et des autres recueillis en sont des exemples. D’autres aspects de non-conformité concernent les euthanasies et la conservation des cadavres.
Il n’est pas évident pour un refuge animal de trouver à se loger dans une municipalité en raison de l’essence même de ses activités. Même s’il y a beaucoup d’édifices vacants à Baie-Comeau, ils ne sont pas adaptés à ce type d’usage, notamment en raison des aboiements des chiens.
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