Un sondage révèle la détresse des membres de l’APTS
Sylvain Sirois, répondant politique de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux sur la Côte-Nord, lors d’une manifestation contre le projet Optilab devant l’hôpital de Baie-Comeau. Photo archives Le Manic.
Baie-Comeau – Un sondage réalisé pour le compte de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) révèle un niveau élevé de détresse chez ses membres professionnels et techniciens, sur la Côte-Nord et à la grandeur du Québec.
L’étude sur la santé psychologique a été menée avec le soutien méthodologique de chercheurs du groupe de Recherches sur les interrelations personnelles, organisationnelles et sociales du travail de l’Université Laval. Sur les 500 membres de l’APTS sur la Côte-Nord, 118 ont répondu au questionnaire.
Répondant politique de l’APTS en région, Sylvain Sirois considère que les résultats confirment ce que son organisation syndicale martèle depuis plusieurs années, soit que les réorganisations et les compressions de toutes sortes « sont en train de venir à bout de nos membres ».
Parmi les nombreuses données émanant du sondage, il y a celle voulant que la pression subie au quotidien entraine une détresse élevée ou très élevée chez 56 % (60 % au Québec) des répondants nord-côtiers. De plus, 26 % des gens (35 % au Québec) avouent avoir manqué plusieurs journées de travail au cours de la dernière année pour des motifs d’ordre psychologique.
Affectés dans leur travail
Les répondants de la Côte-Nord sont un peu plus nombreux que ceux de l’ensemble du Québec (64 % contre 60 %) à être affectés négativement dans leur travail par la récente réorganisation du réseau de la santé et des services sociaux tandis que 55 % d’entre eux (60 % au Québec) déplorent le peu d’influence qu’ils ont sur leur travail.
Ces données font réagir Sylvain Sirois. « Le ministre [Gaétan] Barrette est le grand responsable de cette situation catastrophique. Il a concentré tout le pouvoir entre ses mains, au plus grand mépris de l’autonomie des établissements et de leur personnel », déplore-t-il.
Enfin, l’APTS trouve inquiétant que 65 % des répondants dans la région affirment manquer de temps pour faire leur travail.
Les situations de non-remplacement du personnel absent créent une surcharge de travail. Au laboratoire de l’hôpital de Sept-Îles, les trois employés partis à la retraite n’ont pas été remplacés en raison du projet Optilab, visant la centralisation des analyses à Saguenay.
L’organisation syndicale compte s’assurer, dans les prochaines semaines, que le ministre respecte son Plan d’action en santé mentale 2015-2020, qui prévoit notamment la mise en place de conditions de travail et de pratiques organisationnelles favorisant la santé mentale du personnel.
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