Les enseignants exigent plus de suppléants

Par Steeve Paradis 19 avril 2017
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Porte-parole du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord, Rémi Therriault a déposé la pétition des professeurs à la Commission scolaire de l’Estuaire. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le manque de professeurs suppléants à la Commission scolaire de l’Estuaire est devenu criant, lance le syndicat des enseignants. Ils l’ont clairement fait savoir mardi soir, lors de la séance du conseil des commissaires, par le dépôt d’une pétition de 200 profs réclamant plus de suppléants.

Le manque de suppléants ne date pas d’hier, a rappelé le porte-parole du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord, Rémi Therriault, mais il a empiré durant la présente année scolaire. « Les gens ont peur de s’absenter et il y a de plus en plus d’épuisement professionnel parce qu’on manque de suppléants », a souligné celui qui était appuyé par une vingtaine de collègues à la séance du conseil des commissaires.

Pour appuyer ses dires, le syndicat a mené un sondage auprès de 117 de ses 550 membres, sondage qui révèle notamment que 71 % s’empêchent de prendre des congés pour éviter que sa tâche incombe à un collègue et que 77 % se disent essoufflés professionnellement par ce manque de suppléants.

« Comme conseil des commissaires, on est préoccupés par la situation depuis le milieu de l’année scolaire », a rétorqué Ginette Côté, présidente de la commission scolaire. « On met tout en œuvre pour régler et on comprend la pression sur le personnel. »

Le directeur général de l’organisation fait valoir pour sa part que 2016-2017 est hors de l’ordinaire en matière de suppléance. D’une part, les banques de suppléants ont été diminuées afin de donner des tâches pleines à des profs qui avaient auparavant un certain pourcentage de tâches, le reste étant comblé par de la suppléance.

« De plus, cette année est particulière au chapitre des congés de maternité et parentaux. On a plusieurs couples d’enseignants en congé », a ajouté Alain Ouellet, qui soutient que l’épidémie de coqueluche du début 2017 a aussi affecté l’ampleur des troupes, plusieurs femmes enceintes devant alors se prévaloir d’un retrait préventif.

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