Accusé d’agression sexuelle: Denis Lejeune ne pourra faire appel

Par Steeve Paradis 8 mai 2017
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Denis Lejeune n’est désormais plus maire de Baie-Trinité. Il a fait lire une lettre annonçant sa démission mardi soir à la séance du conseil municipal. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Denis Lejeune ne pourra finalement faire appel de son verdict de culpabilité d’agression sexuelle sur une employée municipale. La Cour d’appel a refusé lundi matin d’entendre le maire de Baie-Trinité, désormais soumis à une probation.

Lejeune, qui n’était pas représenté par un avocat dans ses démarches auprès de la cour de deuxième instance, désirait un nouveau délai avant de pouvoir produire son mémoire d’appel. Les trois juges, à l’unanimité, lui ont refusé cet autre délai, ce qui fait en sorte que techniquement, l’appel du plaignant est considéré comme étant abandonné.
Celui qui siège toujours comme maire de Baie-Trinité est donc depuis sous le coup de la décision du juge François Boisjoli, de la Cour du Québec soit un sursis de sentence suivi d’une probation de 24 mois. Denis Lejeune a été reconnu coupable à l’été 2015 d’un chef d’agression sexuelle pour avoir pris les seins de la plaignante, Caroline Lamarre. Le maire a été acquitté d’un autre chef d’agression sexuelle et un d’harcèlement.
La victime dans cette affaire n’a jamais pu reprendre depuis son emploi à la municipalité de Baie-Trinité. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, qui a indemnisé la victime durant deux ans, jusqu’en juillet 2015, a en effet interdit à Lejeune de se trouver au même lieu de travail que la dame. Comme ce dernier est toujours maire, Mme Lamarre n’a plus de travail depuis.
Reste maintenant à voir si Denis Lejeune complétera son mandat, qui prend fin en novembre prochain, ou s’il devra quitter son poste.

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