Karen Sauvageau a toujours le feu sacré

Par Sandro Célant 21 février 2018
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Débarquée à Baie-Comeau comme patineuse à l’âge de 11 ans, Karen Sauvageau a jeté l’ancre pour de bon dans sa ville adoptive et entame, aujourd’hui, sa 26e année à la barre du club de patinage artistique de Baie-Comeau. Photos courtoisie

Débarquée à Baie-Comeau comme patineuse à l’âge de 11 ans, Karen Sauvageau a jeté l’ancre pour de bon dans sa ville adoptive et entame, aujourd’hui, sa 26e année à la barre du club de patinage artistique de Baie-Comeau. Photos courtoisie

Baie-Comeau – Originaire de Dolbeau-Mistassini au Lac-St-Jean, elle est débarquée à Baie-Comeau à l’âge de 11 ans. Trente-trois années plus tard, Karen Sauvageau est toujours là et continue de vivre sa grande passion pour le monde du patinage artistique.

Après avoir quitté son foyer familial afin de développer sa carrière de patineuse sous la tutelle de Roland et Christine Mars, la petite fille du Lac n’est plus repartie et a jeté l’ancre pour de bon dans sa ville adoptive.

Karen a patiné jusqu’à l’âge de 18 ans avant de se retirer sans avoir l’objectif de rester dans le milieu. « J’ai entrepris mes études collégiales en administration. À la recherche d’entraineur, le club m’a demandé si je pouvais dépanner pendant deux ou trois mois. Il semble que les mois ont été beaucoup plus longs que prévus », a lancé en riant cette pionnière sur la Côte-Nord.

Le dernier quart de siècle lui a donné la chance de s’établir, de développer des centaines de patineurs tout en s’ajustant aux nombreuses contraintes de pratiquer le sport en région éloignée.

Encore motivée

Le travail acharné de la responsable a donné des résultats concluants tout en lui permettant de se forger une solide réputation et ce, à l’ensemble du Québec et du reste du pays.

Sollicitée pour offrir des séminaires dans la région et un peu partout dans la province, le mentor ne ralentit pas trop la cadence après toutes ces années et avoue éprouver la même attirance pour la discipline.

« C’est souvent lorsque j’ai des obstacles devant moi que cela me stimule le plus. Être capable de travailler et faire progresser mes jeunes même si l’on ne dispose pas tout le temps de l’équipement ou de la technique appropriés, ça me crinque », avoue Sauvageau sans détour.

Les honneurs

Récipiendaire du prix d’excellence d’entraineur de club et patinage récréatif au dernier Gala des lauréats de Patinage Québec en mai dernier, la mère des jumelles Emy et Kim Decelles a de nouveau été honorée, quelques mois plus tard, quand elle a remporté le prix d’entraineur de l’année au Gala de l’Unité Loisir et Sport Côte-Nord.

Très humble de nature, Karen s’est dit flattée, mais ne recherche vraiment pas l’attention. Aujourd’hui encore, elle poursuit sa mission avec plaisir et carbure autant quand elle voit ses beaux espoirs progresser de façon significative.

« Quand je me lève le matin, je ne vais pas travailler quand je pars pour l’aréna. Je ne le vois tellement pas de cette façon. Je ne sais pas encore si cela va durer longtemps. Je ne pense vraiment pas à demain. Je vis le moment présent. »

Gamme d’émotions

Les trois décennies passées dans le milieu du patinage artistique lui ont procuré un lot de moments forts et également tristes en passant par toute la gamme d’émotions.

« Il y a eu de très beaux souvenirs au fil des années. De voir mes filles se classer dans le Top 10 au championnat canadien de 2017 a vraiment été un moment spécial pour moi en tant que mère et entraineuse. »

À la barre d’environ 120 adeptes au sein du club, dont une quinzaine plus impliqués dans le volet compétitif, Karen Sauvageau n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer. « C’est toujours stimulant de prendre une patineuse dès son jeune âge et de pouvoir l’encadrer et travailler avec elle pour l’amener à un niveau supérieur. »

Avec sa grande détermination et sa débrouillardise, la femme de 44 ans a su, grâce à la pleine confiance de la direction du club ainsi que la collaboration de plusieurs partenaires comme la Ville de Baie-Comeau, établir son plan de match, qui semble toujours aussi efficace…26 années plus tard.

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