Hausse de 155 000 $ à Baie-Comeau – Le traitement des matières résiduelles coûtera plus cher

Par Charlotte Paquet 25 octobre 2018
Temps de lecture :
La quote-part de la plupart des municipalités de la Manicouagan aux opérations de la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan augmentera en 2019. Photo Le Manic

La quote-part de la plupart des municipalités de la Manicouagan aux opérations de la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan augmentera en 2019. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le traitement des matières résiduelles coûtera plus cher aux contribuables de Baie-Comeau en 2019. Ils devront allonger 155 000 $ de plus pour faire face à un manque à gagner à la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan (RGMRM), découlant principalement de la perte d’un contrat et du défi du recyclage.

La plupart des municipalités de la MRC de Manicouagan seront pénalisées et devront revoir à la hausse leur quote-part aux activités de la régie. La contribution de la ville de Baie-Comeau représente 74,79 % du budget. Elle se situe actuellement à 2 127 000 $. Comme pour l’ensemble des localités, la fixation de sa contribution tient compte de sa population et du volume de matières enfouies et recyclées.

Le contrat perdu est celui de la MRC de La Haute-Côte-Nord. Pour une question de coûts moins élevés, elle a décidé d’expédier ses ordures à Neuville, dans la région de Portneuf, plutôt qu’au site d’enfouissement de Ragueneau à compter de janvier 2019. La perte de revenus fait mal à la RGMRM, qui a fait des tentatives pour tenter de renverser la décision, mais en vain.

Selon la directrice générale de l’organisme, Linda Savoie, ce manque à gagner représente autour de 350 000 $ à 400 000 $ annuellement tout dépendant des volumes de matières en provenance de la MRC voisine qui étaient enfouies.

Les quotes-parts des municipalités sont au beau fixe depuis quatre ans, ne manque pas de souligner Mme Savoie. Elles se situent à 3 102 000 $ sur le budget global de 5 930 000 $ de la RGMRM.

Fait à noter, en 2019, la participation de la municipalité de Godbout diminuera. Elle passera de 11 900 $ à 10 900 $. La baisse de sa population, jumelée au recul du volume de matières destinées à l’enfouissement et à la hausse de celui des matières recyclables, entraîne cette situation.

Le défi du recyclage

Pour expliquer la hausse des quotes-parts de la plupart des municipalités membres de la RGMRM, il faut d’ailleurs regarder du côté du recyclage. Les citoyens de la Manicouagan ne recyclent pas assez et, de surcroît, ils recyclent mal.

C’est du moins ce qui se dégage des propos du maire de Baie-Comeau, Yves Montigny. Ce dernier a abordé le sujet à la séance du conseil municipal du 15 octobre lors de l’adoption d’une résolution afin d’augmenter la contribution municipale.

Parce qu’il y a encore trop de matières récupérables qui se retrouvent aux poubelles, la Ville de Baie-Comeau se prive d’une partie des ristournes versées par le gouvernement du Québec, qui sont déterminées par les volumes recyclés en fonction de la population. « On s’aperçoit qu’on a peut-être besoin de donner un coup de barre », affirme M. Montigny, en insistant sur l’importance d’augmenter le ratio de valorisation.

Par contre, un gros problème demeure dans les bacs bleus destinés au recyclage et c’est celui des sacs de plastique. Selon le maire, encore trop de personnes y déposent ces sacs, une matière non acceptée selon le contrat liant la RGMRM au centre de tri de Lévis, où sont acheminées les matières à valoriser. Là-bas, un employé doit donc les en retirer manuellement et la régie en assume les coûts.

« Il y a des régions qui acceptent les sacs de plastique, car elles paient une facture additionnelle. Pour sauver de l’argent aux citoyens (de la Manicouagan), on leur demande de ne pas les mettre dans le bac bleu », indique le maire.

Partager cet article