SAQ : les moyens de pression semblent faire effet

Par Steeve Paradis 21 novembre 2018
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Avec le temps plutôt frisquet du dernier week-end, les syndiqués de la succursale Mingan de la SAQ ont pris les grands moyens pour se réchauffer durant leur grève de trois jours. Photo Le Manic

Avec le temps plutôt frisquet du dernier week-end, les syndiqués de la succursale Mingan de la SAQ ont pris les grands moyens pour se réchauffer durant leur grève de trois jours. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Les 5 500 employés de la Société des alcools du Québec (SAQ) ont intensifié leurs moyens de pression en déclenchant vendredi dernier une grève de trois jours. Le geste semble avoir été positif pour eux, car les choses progresseraient dans le bon sens à la table de négociations.

Sur la Côte-Nord, les succursales de Fermont, Havre-Saint-Pierre, Port-Cartier et de Baie-Comeau secteur Mingan sont demeurées accessibles. À ces endroits, les syndiqués ont érigé des piquets de grève.

Selon le conseiller syndical de la CSN au dossier, Alain Therrien, les clauses dites normatives seraient pratiquement réglées, mais « ça accroche vraiment sur la question salariale », a-t-il indiqué vendredi au Journal Le Nord-Côtier. « Sincèrement, on ne pensait pas sortir aujourd’hui (vendredi) », a-t-il ajouté.

Lundi, le dossier avait cependant évolué positivement, selon la secrétaire-trésorière du Conseil central Côte-Nord de la CSN, Agathe Tremblay.

« Ça a négocié durant la journée de dimanche et ça négocie encore aujourd’hui (lundi). Je pense qu’on est à minuit moins cinq d’un règlement dans ce dossier », a-t-elle signalé, se voulant optimiste. Les salariés de la SAQ sont sans contrat de travail depuis mars 2017.

Mme Tremblay a affirmé que les syndiqués ont hâte que ce conflit se termine et espèrent qu’ils n’auront pas à poursuivre les moyens de pression dans les prochaines semaines. « Personne n’a le goût de sortir en grève avant le temps des Fêtes », a assuré la porte-parole. Durant cette grève de trois jours, les syndiqués ont remis aux clients qui franchissaient les lignes de piquetage un feuillet expliquant qu’à leurs yeux, « traverser un piquet de grève, c’est prendre position », et qu’en franchissant cette ligne, les clients contribuaient « à étirer le conflit ».

Les salariés invitaient plutôt les consommateurs à profiter de cette grève de trois jours « pour découvrir d’excellentes bières produites par nos microbrasseries québécoises que l’on retrouve partout, ou encore à vous approvisionner directement chez le producteur »

Avec Emy-Jane Déry

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