HAP et action collective contre Alcoa – Les résultats de l’échantillonnage tardent à venir

Par Charlotte Paquet 23 janvier 2019
Temps de lecture :
Les résultats de la campagne d’échantillonnage effectuée à l’été 2018 dans 51 résidences ne sont toujours pas rendus publics. Cette campagne s’inscrit dans le cadre de l’action collective autorisée en 2007 au Regroupement des citoyens du quartier Saint-Georges contre l’aluminerie Alcoa. Photo René Méthot

Les résultats de la campagne d’échantillonnage effectuée à l’été 2018 dans 51 résidences ne sont toujours pas rendus publics. Cette campagne s’inscrit dans le cadre de l’action collective autorisée en 2007 au Regroupement des citoyens du quartier Saint-Georges contre l’aluminerie Alcoa. Photo René Méthot

Baie-Comeau – Cinq mois après la fin de la campagne d’échantillonnage réalisée dans 51 résidences du quartier Saint-Georges afin de vérifier une éventuelle présence de particules de HAP, aucune information n’a encore transpiré sur l’analyse des résultats.

On se souviendra que cette campagne, qui s’est échelonnée sur une période de trois mois en 2018, a été réclamée par le juge Carl Lachance, de la Cour supérieure, dans le cadre de l’action collective accordée au Regroupement des citoyens du quartier Saint-Georges il y a une douzaine d’années.

Cette action collective contre l’aluminerie Alcoa fait suite à des émanations d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) découlant des activités de l’entreprise pendant ses quelque 30 premières années d’existence.

La firme MHV Services d’hygiène industrielle de Laval, mandatée par le juge pour réaliser les travaux, a réalisé son contrat. Les échantillons devaient être analysés par un laboratoire indépendant et les résultats transmis au tribunal.

Rédaction du rapport

En octobre dernier, Me Catherine Sylvestre, du cabinet Sylvestre Painchaud et associés, qui représente le regroupement de citoyens, a confirmé au journal Le Manic que l’expert effectuait la rédaction de son rapport. « Nous avons eu accès à certains résultats que nous ne pouvons toutefois rendre publics avant d’obtenir le rapport final », écrivait-elle alors. L’échange de courriels s’est amorcé en septembre.

Une autre tentative effectuée en décembre par Le Manic pour obtenir des informations a également été vaine. À la mi-janvier, Me Sylvestre a finalement répondu par courriel que le rapport des experts était toujours attendu et qu’elle ignorait à quel moment il pourrait être rendu public.

Au sein du regroupement des citoyens, on attend aussi avec impatience les résultats de l’échantillonnage réalisé dans 51 des 683 propriétés du quartier. Fait à noter, pas plus tard que lundi matin, Me Sylvestre a avisé l’une de ses membres de son intention de contacter le juge Lachance afin de savoir ce qui se passe et obtenir un échéancier pour les prochaines étapes au dossier.

Rappelons que la direction de l’aluminerie avait elle-même révélé, en 2002, la contamination aux HAP de 129 terrains du quartier Saint-Georges. Des travaux de réhabilitation des sols avaient été menés l’année suivante.

Partager cet article