Pointe-aux-Outardes recevra 7,7 M$ pour la protection des berges

Par Steeve Paradis 12:04 PM - 8 avril 2019
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Le maire Serge Deschênes, le porte-parole du comité de citoyens Jean-Sébastien Fournier, le préfet suppléant de la MRC de Manicouagan Joseph Imbeault et le député Martin Ouellet se sont réjouis de la subvention de 7,7 M$ pour la protection des berges à Pointe-aux-Outardes. Ils posent devant une fresque qui illustre bien la problématique de l’érosion dans la localité. Photo Le Manic

Pointe-aux-Outardes – Grand moment lundi pour la « magnifique localité de Pointe-aux-Outardes », comme le scandait le défunt maire André Lepage. Québec accorde un montant de 7 746 238 $ pour la réalisation de travaux de protection des berges contre l’érosion sur la rue Labrie Est, un dossier actif depuis au moins 15 ans.

Pour le maire actuel, Serge Deschênes, cette annonce met presque fin à cette « réelle épopée » que fut le dossier de la protection des berges dans ce secteur. Déjà, en 2004, un rapport du ministère de la Sécurité publique signalait que si aucun effort n’était fait en matière de protection, l’érosion des berges pourrait s’amplifier. « On doit reconnaître que ce diagnostic était assez juste », a-t-il lancé.

Selon M. Deschênes, qui a salué les efforts de ces prédécesseurs Jean-Pierre Boulay, Louise Durand et M. Lepage dans ce dossier, ces travaux de recharge de plage « avec des matériaux grossiers », aux dires du communiqué du ministère de la Sécurité publique, pourraient être accompagnés d’épis rocheux.

« On devrait avoir d’ici la fin avril ou le début mai la solution véritablement retenue », a ajouté l’édile. La firme Lasalle, l’entreprise retenue, a pour mandat de faire une modélisation des solutions potentielles. Signalons que la protection sera réalisé sur une distance de 1,5 kilomètre, du vieux quai jusqu’au 194 Labrie.

Les travaux ne débuteront pas dans les prochaines semaines, a prévenu Serge Deschênes. Il faudra notamment trouver le banc d’emprunt d’où proviendront les matériaux grossiers. Ce sera ensuite l’étude d’impact environnemental, la réalisation des plans et devis, la consultation publique et « peut-être » une audience du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

De 25 à 3,17 %

Si ce dossier peut se conclure positivement, c’est en raison de la modification des normes de la contribution municipale. Auparavant, la municipalité devait débourser 25 % du coût total des travaux pour recevoir une aide gouvernementale. La norme est désormais de 3,17 %, ce qui représente une facture de 250 000 $ pour la localité.

« Avec l’ancienne façon de calculer, ça nous aurait coûté 2 millions, ce qui est plus élevé que le budget annuel de la municipalité », n’a pas manqué de rappeler M. Deschênes.

Le porte-parole du comité pour des solutions à l’érosion des berges de Pointe-aux-Outardes, Jean-Sébastien Fournier, ne pouvait que se réjouir de cette annonce.

« Depuis le temps qu’on attend des nouvelles positives, il y aura enfin des actions concrètes sur les plages dans les prochains mois, les prochaines années », a déclaré celui qui entend rester vigilant tant que les travaux ne seront pas complétés.

Pour sa part, le député de René-Lévesque Martin Ouellet a salué le travail de l’ensemble des intervenants dans ce dossier de longue haleine, soulignant au passage que son prédécesseur Marjolain Dufour lui avait soufflé à l’oreille que « c’est spécial ce qu’ils vivent, à Pointe-aux-Outardes ».

Le député dit maintenant espérer que le prochain dossier du genre ne prenne pas 15 ans avant de se conclure positivement.

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