La Station Uapishka s’allie avec l’UQAR et l’Institut nordique

Par Charlotte Paquet 9:00 AM - 22 avril 2019
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La Station Uapishka est une des 11 organisations touristiques qui a obtenu du financement. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Bonne nouvelle pour la Station Uapishka, qui vient de signer une entente de partenariat avec l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et l’Institut nordique du Québec, ouvrant du coup une voie large à des travaux de recherche dans le nord-est de la forêt boréale québécoise.

« Quand on fonde une station de recherche comme ça, l’objectif est de faire des alliances avec le milieu. On a initié des discussions avec des partenaires naturels. C’était une alliance toute naturelle », souligne Jean-Philippe Messier, le directeur général de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU).

Avec le Conseil des Innus de Pessamit, la RMBMU est à l’origine de la création de la station située aux pieds des monts Groulx, près du réservoir Manicouagan, et la seule vouée à la recherche sur les études nordiques de la Côte-Nord. Elle accueille d’ailleurs des chercheurs depuis son ouverture en 2016, mais elle le fait de façon aléatoire.

L’entente qui vient d’être conclue permet à la Station Uapishka de joindre le réseau des stations de recherche nordique au Québec. Elle assure que des départements de l’UQAR « vont, de façon spécifique, s’intéresser aux écosystèmes adjacents à la station, s’intéresser au territoire », explique M. Messier.

Ce partenariat coïncide d’ailleurs avec la relocalisation et la réfection complète des installations de la station

Plusieurs enjeux

L’expertise de l’UQAR en nordicité est reconnue mondialement. Elle jouera donc « un rôle clé pour établir une programmation de recherche qui permettra de mieux connaître la partie est du Nord québécois », a indiqué son recteur, Jean-Pierre Ouellet.

Parmi les enjeux qui seront au cœur des travaux menés en collaboration avec la Station Uapishka, on peut penser à l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes, à la dynamique forestière en milieu boréal et à l’impact du froid sur les différentes espèces.

D’autres thèmes sont déjà envisagés à la programmation de recherche, notamment le potentiel éolien, les services et les soins de santé offerts aux populations nordiques ainsi que l’acceptabilité sociale des projets d’exploitation des ressources naturelles.

Cette alliance est un plus pour la région. Les travaux des chercheurs devraient mener à d’intéressantes découvertes au fil des ans. « On peut le présumer de façon évidente, car on ouvre un nouveau territoire très peu documenté à l’heure actuelle. Des gens vont venir chercher et documenter certains aspects. Ils vont peut-être trouver des choses », conclut M. Messier.

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