Itinérance : une salle de bain à l’Étincelle

Par Steeve Paradis 5:00 AM - 24 avril 2019
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Le Centre de femmes l’Étincelle dispose maintenant d’une salle de bain où les femmes itinérantes, et toutes celles qui pourraient en avoir besoin, peuvent utiliser.

Le Centre de femmes l’Étincelle dispose maintenant d’une salle de bain où les femmes itinérantes, et toutes celles qui pourraient en avoir besoin, peuvent utiliser.

Baie-Comeau – L’itinérance, malheureusement, est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur, en région comme dans les grands centres. Avec ses modestes moyens, le Centre de femmes l’Étincelle de Baie-Comeau ne peut régler ce problème à lui seul, mais il fait sa part pour donner un peu d’humanité à ces femmes.

L’organisme vient de se doter d’une salle de bain complète, où les femmes itinérantes peuvent combler au moins un besoin de base, celui de l’hygiène corporelle. Un service de buanderie est également à leur disposition.

« On ne peut malheureusement pas nous-mêmes régler le problème de l’hébergement pour les femmes en situation d’itinérance, mais avec ce service, on peut au moins créer un lien pour les aider à cheminer », a souligné l’agente en condition féminine de l’Étincelle, Nathalie Simard. « Si elles veulent seulement prendre une douche et partir, elles le peuvent, mais elles peuvent aussi venir jaser avec les autres femmes. »

L’agente en condition féminine souligne que l’itinérance était très peu visible dans la région il y a 15 ans, mais depuis 5 ou 6 ans, on en voit plus. « L’été, il y a une recrudescence. Se planter une tente dans le bois, c’est plus facile », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Simard, l’itinérance se manifeste de plusieurs façons. Ça peut être de se réfugier dans les entrées d’immeubles ou de crécher chez un ou une amie. « Ça peut même aller jusqu’à se prostituer, malheureusement, question d’avoir un lit la nuit. »

Logements insalubres

L’Étincelle invite également les femmes qui vivent dans des logements insalubres, où la salle de bain est peu invitante.

« On est aussi conscientes qu’il y a des femmes qui ont des logements avec seulement une douche. Ici, elles peuvent au moins prendre un bain. Les femmes ne sont pas obligées d’être itinérantes pour utiliser ce service », a expliqué la responsable.

Nathalie Savard en profite pour rappeler que les préjugés associent souvent l’itinérance à la toxicomanie et à la santé mentale, « mais ce n’est pas que ça. Parfois, il peut arriver des situations imprévues. Personne n’est à l’abri de ça », a-t-elle fait valoir en conclusion.

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