Hydro-Québec ouvre les vannes de Toulnustouc

Baie-Comeau – Hydro-Québec ouvrira les vannes du barrage Toulnustouc à des fins préventives dès la fin de l’après -midi de jeudi. Elle prend cette décision en raison des 40 mm de pluie attendus à compter de demain, de la capacité du réservoir qui frôle déjà les 90 % et de la fonte des neiges qui se poursuit au nord du secteur.

« Pour éviter d’avoir à faire un déversement d’urgence qui là va nous causer une augmentation rapide du niveau d’eau, au lieu de ça, on déverse de façon préventive, mais des plus petites quantités », explique Julie Dubé, chef – Relations avec le milieu pour Hydro-Québec sur la Côte-Nord.

Parce qu’on est dans le gros de la saison de la pêche, plusieurs pêcheurs et villégiateurs risquent de se trouver dans les environs de la rivière Toulnustouc. Mme Dubé explique que les gens de l’équipe de sécurité industrielle d’Hydro-Québec frappent à toutes les portes des chalets pour aviser le plus de gens possibles de la situation. Des affiches ont aussi été installées un peu partout sur le territoire.

De plus, un survol de la rivière en hélicoptère est effectué cet après-midi afin de s’assurer qu’aucun pêcheur ne s’y trouve. C’est ensuite que l’évacuateur de crues sera ouvert pour commencer à laisser passer de l’eau. « On veut s’assurer que les gens sont en sécurité, donc on leur demande de rester loin de nos installations », prévient Mme Dubé.

Hydro-Québec procède au déversement préventif pour éviter d’avoir éventuellement à le faire en urgence. « Par exemple, un samedi après-midi où le niveau du réservoir atteint 98 % et là on est obligé d’ouvrir les vannes à 640 mètres cubes secondes, tandis que là, on ouvre à 100, 150 mètres cubes. Ça a un effet sur la rivière, mais ça ne déborde pas sur les rives. Il n’y a pas de gros effet », explique Mme Dubé.

On se souviendra qu’à l’automne 2017, la société d’État s’était trouvée dans l’obligation d’agir en urgence en ouvrant les vannes de plusieurs de ses barrages sur la Côte-Nord. En 10 jours, des secteurs avaient reçu de trois à six fois les quantités d’eau habituelles pour une saison entière. Des chalets et des routes avaient été inondés et des villégiateurs avaient dû être évacués.