Copeaux de SDO à Clermont : inquiétude et frustration chez les travailleurs

Par Charlotte Paquet 6:27 PM - 6 mai 2020
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Le fait que l’usine de papier de Baie-Comeau peut exporter sa production aux États-Unis et en Europe pourrait l’avantager lorsque la demande en papier journal reprendra, espère le président du principal syndicat de l’usine.

Les travailleurs de Produits forestiers Résolu (PFR) à Baie-Comeau s’inquiètent de voir les copeaux de Scierie des Outardes prendre le chemin de la papetière de Clermont, mais sont conscients aussi du contexte mondial difficile dans le marché du papier journal.

« C’est sûr que c’est inquiétant pour nos membres. C’est un peu frustrant aussi que notre électricité et nos copeaux, nos ressources naturelles, partent de la région », assure Steeve Belzile, président de la section locale 352 du syndicat Unifor, qui représente la majeure partie de 234 employés de l’usine.

M. Belzile souligne que tant PFR que son compétiteur, White Birch, en arrachent avec leur production de papier journal. Les fermetures de papetières, en tout ou en partie, se multiplient.

« Qui va repartir après? », s’interroge le président, en précisant qu’il aimerait bien avoir une boule de cristal pour connaître l’avenir dans le domaine, mais il n’en a pas.

Steeve Belzile espère cependant que lorsqu’une reprise se fera sentir, si petite soit-elle, la papetière de Baie-Comeau sera parmi les premières à repartir ses machines à papier. « Mes membres ont hâte d’avoir des nouvelles. Ce qui est un peu plate, c’est qu’on n’a pas de date pour repartir », dit-il, en reconnaissant « ne pas être à l’abri de tout ce qui se passe dans le monde ».

Le fait que l’usine locale peut exporter sa production aux États-Unis et en Europe pourrait l’avantager lorsque la demande en papier journal reprendra, croit-il.

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