Des commerces tirent leur épingle du jeu

Par Charlotte Paquet 9:41 AM - 18 mai 2020
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La manufacture de savon Borale fait partie des rares entreprises qui ont fait de bonnes affaires pendant la mise sur pause auQuébec. La boutique MonVélo est également du nombre.

Pendant que l’ensemble du Québec était sur pause, à Baie-Comeau, des entreprises ont réussi à tirer leur épingle du jeu grâce à leurs sites Internet transactionnels, tandis que pour d’autres, c’est la reprise des activités qui a surpris agréablement.

La manufacture de savon Borale et la boutique Mon Vélo font partie des privilégiés de la crise.

« Nous, on a quand même eu une bonne amélioration étant donné qu’on était déjà en ligne. Comme il y avait une alternative pour accéder à nos produits, ça nous a servis », assure le propriétaire et maître savonnier de Borale, Vincent Imbeault.

Mais il y a plus. L’homme d’affaires affirme que l’initiative du Panier bleu, lancé par le gouvernement du Québec, a aidé son entreprise, tout comme les appels diffusés dans les médias pour attirer l’attention sur les entreprises québécoises et régionales.

À titre de fabricant de savon, un produit de première nécessité, Borale aurait pu garder ses portes ouvertes quand le Québec a été mis sur pause à la mi-mars, mais il ne l’a pas fait « par respect pour la collectivité », indique M. Imbeault.

Le commerce a plutôt choisi de desservir sa clientèle locale par son service en ligne avec option de livraison ou de cueillette en magasin deux demi-journées par semaine. Cette collecte sur place s’effectue cependant avec la présence d’un client à la fois dans la boutique, suivie d’une désinfection des poignées de porte à l’intérieur et l’extérieur, entre autres.

« On prend ça au sérieux. On est exemplaires. Étant donné qu’on est manufacturier d’un produit d’hygiène, on ne prend pas chance. La pandémie n’est pas finie. On ne baisse pas la garde », martèle le propriétaire.

« On met l’épaule à la roue pour ne pas que le pire arrive à Baie-Comeau », poursuit-il, en faisant référence au coronavirus et à la contamination possible.

Les produits de la manufacture Borale trouvent preneurs ailleurs au Québec et même au pays, mais la clientèle locale et régionale est évidemment très chère à M. Imbeault. Il espère qu’elle continuera de grandir.

« Il faut que les gens comprennent que quand on achète un produit fabriqué ici, ç’a un impact majeur », insiste l’homme d’affaires.

Chez Mon Vélo

Dans un tout autre secteur d’activité, chez Mon Vélo, les affaires ont également roulé d’aplomb ces deux derniers mois. L’implantation d’un site transactionnel en 2019 a compté pour beaucoup dans ce succès. Beaucoup de ventes en ligne et par téléphone ont été conclues pendant la fermeture de six semaines.

« Dans le vélo, c’est un peu particulier, ç’a fait l’effet inverse (d’une pause) », affirme Jimmy Coll, le propriétaire du commerce. « Ça roule vraiment. On vend plus que s’il n’y avait pas de COVID. Le vélo, c’est une des activités qu’on peut faire seul ou en famille. »

D’ailleurs, les vélos pour enfants ont été très prisés pendant que les jeunes étaient en congé d’école.

Depuis la réouverture des portes le 4 mai, l’engouement se poursuit. « On commence à manquer de vélos. Nos fournisseurs de vélo commencent aussi à en manquer. C’est un heureux problème », souligne M. Coll, en faisant remarquer que cette situation est répandue à la grandeur du Québec.

Chez Sports Experts

Du côté de Sports Experts, le propriétaire Jean-François Gauthier se réjouit que la clientèle soit grandement au rendez-vous depuis la réouverture du début mai. Il dit faire de très bonnes affaires.

« De jour en jour, on se pince. Évidemment, on fait en sorte de maintenir notre succès », précise M. Gauthier en insistant sur l’importance d’offrir un service exceptionnel.

Il ressent une véritable vague de solidarité des gens, une sorte de « sentiment d’être fier de nos commerces et de notre région ».

L’achat local, c’est l’affaire des clients, mais aussi des commerçants, précise-t-il. « Il faut qu’on le fasse tout le monde ensemble, pas juste que les clients achètent dans les commerces. Il faut qu’on (les marchands) se réinvente. »

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