Rentrée et pandémie : le cégep opte pour la présence en classe

Par Charlotte Paquet 12:03 PM - 11 août 2020
Temps de lecture :

Le cégep de Baie-Comeau écarte la formule hybride, qui devait être un mixte d’enseignement en classe et à distance. La rentrée scolaire se fera avec la présence des étudiants en classe.

Le cégep de Baie-Comeau a fait son nid. La prochaine rentrée scolaire s’effectuera avec la présence des étudiants en classe et non dans le cadre d’une formule hybride incluant une partie d’enseignement à distance.

Depuis la fin mai, bien des changements sont survenus avec les mesures liées à la pandémie de coronavirus. Donc, au retour des cégépiens le 31 août, il n’est plus du tout envisagé d’offrir à distance les cours théoriques et en présentiel les cours pratiques pour le secteur de l’enseignement régulier.

« Comme nous avons la conviction qu’un mode de fonctionnement en présentiel est à privilégier afin d’assurer la réussite et la persévérance scolaire de nos étudiants, nous avons donc pris la décision de rendre possible l’enseignement en personne pour tous », a expliqué le directeur général de l’établissement, monsieur Claude Montigny.

Il faut dire que la petite taille de l’établissement et celle des groupes en classe facilitent le respect des règles de distanciation physique.

De plus, selon les orientations ministérielles reçues en juin, l’accès au cégep aux étudiants de première et troisième année devait être privilégié, tout comme pour ceux ayant des handicaps ou des besoins particuliers. C’est donc dire qu’à peine entre 60 et 100 personnes se seraient retrouvées à suivre leur formation en mode hybride, rappelle M. Montigny.

Mesures en place

L’établissement se fait rassurant sur l’ampleur des mesures qui seront mises en place pour assurer la sécurité des étudiants et du personnel en ces temps de pandémie. Elles respecteront « à la lettre les directives de la CNESST et de la Direction de santé publique », peut-on lire dans un communiqué émis mardi matin.

Et si une deuxième vague devait survenir, le cégep se dit prêt à passer rapidement au mode d’enseignement à distance.

Parmi les nouvelles façons de faire qui marqueront la rentrée d’automne, il y a la limitation de présence au cégep entre les cours. Tous les étudiants qui restent à proximité seront invités à retourner à la maison, à moins d’une activité planifiée ou d’une rencontre avec un membre du personnel.

De plus, des aires de travail et des postes informatiques sont prévus pour les personnes qui n’ont pas accès à un ordinateur ou qui demeurent en périphérie. Le cégep assurera une surveillance de ces secteurs afin d’éviter tout rassemblement.

Enfin, l’établissement a produit deux guides de procédures en prévision de la rentrée particulière qui s’en vient. Une nouvelle foire aux questions est également disponible. Le tout se trouve sur son site Internet. Il suffit de cliquer ici.

L’incertitude à l’international

Le cégep de Baie-Comeau nage dans l’incertitude concernant l’arrivée ou non de sa quarantaine de nouveaux étudiants de France inscrits pour la prochaine session. Il y a les mesures restrictives pour les voyages qui rendent difficile l’entrée au Canada jusqu’au 31 août, mais aussi les délais plus longs qu’à l’habitude pour l’obtention du permis d’études par les étudiants de première année.

Si ces derniers ne peuvent arriver à temps pour le début de leur session, le cégep leur offre de commencer leur formation à distance dans leur pays. « Là, les étudiants doivent décider s’ils reportent leur projet d’études ou s’ils commencent à distance », indique Isabelle Savard, coordonnatrice au service des communications, de la promotion et du développement international.

Mme Savard s’attend à ce qu’une trentaine d’étudiants inscrits optent tout de même pour la formule d’enseignement à distance en attendant leur arrivée chez nous. Elle rappelle que pour ces Français, c’est souvent un rêve de venir étudier à Baie-Comeau.

Par ailleurs, quelques étudiants d’Afrique étaient également attendus pour l’automne, mais la pandémie a énormément retardé le processus. Dans leur cas, la démarche est encore plus difficile que pour ceux de la France.

Partager cet article