Aide liée à la COVID : Québec oublie les aéroports régionaux

Par Steeve Paradis 11:35 AM - 20 octobre 2020
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Avec un déficit de 500 000 $ qui plombe sérieusement sa survie, l’aéroport régional de Baie-Comeau a absolument besoin de l’aide des gouvernements, plaide le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong.

Il y a deux semaines, le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, avait lancé un appel au secours à Québec afin de recevoir une aide d’urgence pour l’aéroport régional de Baie-Comeau, dont la survie est en jeu, avait-il laissé savoir. Ce premier appel n’a pas été entendu.

En effet, dans son enveloppe émanant de l’Accord sur la relance économique afin de limiter les impacts financiers de la COVID-19, enveloppe qui contient 2,3 G$, il n’y a pas un sou destiné à combler les déficits générés par les aéroports régionaux. Cet argent est principalement destiné aux municipalités et aux organismes de transport collectif.

« Pour l’instant, l’appel n’a pas été entendu », a lancé le préfet Furlong, guère impressionné par cette première réaction gouvernementale.

« On essaie de se débarrasser de nous en nous disant que le gouvernement nous a donné suffisamment d’argent. On a eu 8 000 $ à la MRC et le déficit estimé de l’aéroport est de 500 000 $. On est prêts à payer 250 000 $, mais il manque encore un autre 250 000 $ », a-t-il ajouté. Si la situation ne s’améliore pas en 2021, le manque à gagner grimpera alors à 660 000 $.

Pour le préfet, les municipalités et la MRC n’ont pas à payer l’entièreté de la facture du déficit d’opération provoqué par la pandémie, particulièrement dans le contexte où la région s’est prise en main pour limiter au maximum la propagation du coronavirus.

Marcel Furlong n’a toutefois pas encore lancé la serviette et il a fait des représentations auprès de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, ainsi que son collègue aux Transports, François Bonnardel. Le ministre responsable de la Côte-Nord, Jonatan Julien, doit aussi s’attendre à un coup de fil de sa part.

Finalement, au lieu de venir en aide aux compagnies aériennes en achetant des actions, comme certains observateurs l’ont évoqué, les gouvernements devraient plutôt « aider la population en vendant les billets d’avion moins chers. On peut aussi aider les compagnies en réduisant les frais d’aéroport, mais si les gouvernements épongent les déficits des compagnies aériennes, ça risque de devenir récurrent », a conclu le préfet.

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