St-Georges confirme une importante découverte de nickel et de palladium au nord de Manic-5

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 12 avril 2022
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La Corporation Éco-Minière St-Georges rapporte des découvertes de nickel et de palladium sur son projet Manicouagan, au nord du réservoir de Manic-5. Photo courtoisie

La Corporation Éco-Minière St-Georges confirme une importante découverte de nickel et de palladium sur son projet Manicouagan, au nord de Baie-Comeau, tandis que d’autres métaux précieux et de base présentent des teneurs très encourageantes.

L’entreprise qui porte le nom du quartier de Baie-Comeau où est né son chef des opérations, Frank Dumas, a diffusé, lundi, les résultats partiels de sa campagne de forage et d’échantillonnage 2021 sur le site situé au nord du réservoir de Manic-5. D’autres résultats sont à venir.

Les résultats obtenus des forages confirment des valeurs allant jusqu’à 2,11 grammes par tonne (g/t) pour le platine, jusqu’à 7,88 g/t de palladium, jusqu’à 1,73 g/t de rhodium, jusqu’à 2,63 g/t de ruthénium et jusqu’à 2,2 % de cuivre 9,49 % de nickel.

« C’est fantastique. C’est une découverte très probablement, il reste à confirmer, il reste un peu de forage à faire, mais on parle de plusieurs milliards de dollars. C’est quelque chose qui commence sérieusement à ressembler à une mine de calibre mondial », assure M. Dumas, en notant au passage que la teneur du rhodium retienne l’attention à l’international. « Les appels que j’ai ne viennent pas du Canada, ils viennent de l’international. »

Le chef des opérations de la Corporation Éco-Minière St-Georges, Frank Dumas, se réjouit des résultats obtenus à la suite de la campagne de forage de d’échantillonnage 2021 du projet Manicouagan. Les teneurs en nickel et en palladium sont particulièrement importantes.

Selon lui, la valeur des découvertes est extraordinaire. « Il n’y a jamais eu quelque chose d’aussi gros sur la Côte-Nord. De Tadoussac aller jusqu’à Fermont, aller jusqu’à Blanc-Sablon, il n’y a jamais quelqu’un qui a trouvé quelque chose qui vaut autant en termes de minéraux. »

Il indique qu’à lui seul, le nickel vaut une fortune présentement. « On ne parle pas d’une mine de fer à 70 $ la tonne. On est dans le 50, 100 fois cette valeur-là », fait-il remarquer.

Près de 15 M$ ont été investis sur le projet Manicouagan en 2021 et jusqu’à aujourd’hui. « On a expertisé quelque chose qui était prospectif et là on a découvert quelque chose qui, pour nous, on met le paquet avec pour but de définir une ressource pour être en mesure d’ouvrir une mine », poursuit l’homme d’affaires.

D’ici la fin de 2022, M. Dumas s’attend à d’autres travaux d’au moins le même montant, peut-être même le double. « On va faire une très grosse campagne cette année. » Une fois l’étape de la définition de la ressource faite, l’heure sera à la préfaisabilité du projet de mine.

La Corporation Éco-Minière St-Georges répète que la découverte de tous ces métaux sur le projet Manicouagan est de classe internationale. « C’est rare de tout avoir ça à la même place. C’est vraiment une découverte polymétallique », se réjouit Frank Dumas.

On aperçoit ici des carottes provenant de la campagne de forage de 2021. Photo courtoisie

Des gens dubitatifs

En revanche, ce dernier se désole des réactions observées au Canada, mais aussi au Québec, de personnes qui, dit-il, contestent les découvertes du projet Manicouagan.

« Les influenceurs du domaine minier, qui sont canadiens, ne veulent pas y croire, systématiquement pas croire que ça se peut quelque chose d’autre qu’une mine de fer sur la Côte-Nord. »

St-Georges ne se laisse pas abattre et poursuit ses travaux. « Nous, on continue de forer et on continue de trouver. Il n’y a nulle part où il y a autant de rhodium que ça. Va en Russie, va en Afrique du sud, nulle part », conclut-il.

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