Sans relève, le Service de supervision des droits d’accès risque la fermeture
Le Service de supervision des droits d’accès de Baie-Comeau reproduit dans ses locaux les pièces d’un logement pour rendre plus agréables les visites supervisées ou encore les échanges de garde d’enfant. Photo SSDA
Le Service de supervision des droits d’accès (SSDA) de Baie-Comeau connaît des jours difficiles qui menacent sa survie. En plus du recrutement et de la rétention difficiles de son personnel, ses cinq administratrices sont carrément épuisées et lancent un cri du cœur pour avoir de la relève.
Depuis 21 ans, le SSDA remplit une mission précieuse, celle d’offrir un terrain neutre pour les échanges de garde d’enfant entre des ex-conjoints en situation conflictuelle ainsi que des visites supervisées.
Mais aussi utile soit-il, l’organisme risque la dissolution si personne n’arrive en renfort au sein du conseil d’administration. « Ça fait 15-16 ans que je suis présidente du conseil d’administration. J’ai deux membres que ça fait plus longtemps qu’elles sont là et deux autres moins longtemps », explique Annie Hovington, présidente du SSDA.
En raison de la confidentialité des dossiers, le service ne peut compter sur des usagers pour occuper des postes au conseil d’administration, contrairement à d’autres organisations. Ça complique encore plus la recherche d’administrateurs.
L’organisme peine aussi à recruter et à garder son personnel, qui trouve bien souvent de meilleures conditions de travail ailleurs. Au cours de l’été, il perdra son intervenante qui, elle, retourne aux études. Il faut encore tenter de trouver la perle rare. « C’est toujours à recommencer. Je n’ai plus d’énergie », laisse tomber Mme Hovington.
Certains échanges de garde ou encore des visites supervisées nécessitent la présence de deux intervenants, alors que le recrutement d’un seul est déjà difficile en soi.
La présidente trouve la situation très triste puisque, comme elle le dit si bien, le SSDA a une belle mission. Des démarches sont en cours afin de vérifier la possibilité d’une fusion avec un autre organisme, mais c’est loin d’être gagné.
Un appel à tous
Quoiqu’il arrive avec un éventuel regroupement, le conseil d’administration doit se renouveler. Les personnes intéressées sont invitées à se manifester auprès de l’organisme lui-même en envoyant une lettre d’intention.
« Ça nous prend de la relève de toute façon. Ça nous prend des employés et des administrateurs, car on n’y arrive plus », conclut Annie Hovington.
Une assemblée générale spéciale est prévue à la fin juin. Elle doit permettre d’élire un nouveau conseil d’administration ou, en revanche, de dissoudre l’organisme.
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